
Le Verger de l’interprétation de la Torah
Le mot « paradis » vient du mot hébreu pardès qui signifie « jardin » ou « verger ». C’est d’ailleurs le même mot (p-r-d-s), dans la mesure où, en hébreu, les voyelles ne font pas partie de l’alphabet et ne sont généralement pas utilisées dans les textes anciens. La métaphore du verger de la Torah, dans lequel pénètre celui qui étudie la Torah et commence à l’interpréter, est utilisée depuis longtemps.
Des siècles d’étude de la Torah ont confirmé que cette étude procurait un grand plaisir. Certains y consacrent plusieurs heures par jour. On voit souvent des Juifs très pratiquants emporter avec eux au moins un livre, partout où ils se rendent, afin de pouvoir profiter de tout moment perdu pour étudier un passage de la Torah.
Le verger de la Torah comporte tous les niveaux de compréhension possibles. Il est considéré comme dangereux pour la santé spirituelle et psychique de dépasser le niveau de perception pour lequel on est prêt.
Les quatre lettres du mot PaRDèS (verger) représentent chacune un niveau de lecture différent :
P = pshat (niveau littéral)
R = remez (niveau allusif)
D = drash (niveau allégorique)
S = sod (niveau ésotérique)
RACHI a véritablement innové dans son exégèse en prenant une autre voie d’étude que le Midrach et en abordant l’étude de chaque mot de la Torah au niveau littéral. S’il est considéré comme étant le commentateur par excellence de la Thora, il est aussi surnommé « le roi du Pshat »